Maria Augusta Ramos - Brésil - 2018 - 140 min - Vostfr
PROJECTION : Dimanche 24 mars à 14h, discussion après le film avec Juan Branco avocat de Julian Assange.
Synopsis
Maria Ramos filme le procès qui a mené à sa destitution avec une puissante énergie qui rappelle les meilleurs thrillers politiques des années 1970. Le processus de destitution de Dilma Rousseff a été initié par le président de la Chambre basse du parlement brésilien Eduardo Cunha, accusé d’avoir empoché au moins quarante millions de dollars dans l’affaire de la société pétrolière d’État Petrobras. Cunha, avec l’aide de Michel Temer, actuel président du Brésil, a lancé la procédure de destitution après que les alliés du gouvernement ont pris la décision de ne pas empêcher l’enquête au comité d’éthique parlementaire qui allait révéler cette fraude. Pour cette raison, Cunha a accusé Roussef d’être impliquée dans une affaire de corruption. La première accusation visait des retards de transfert de ressources vers des banques publiques, la seconde des décrets budgétaires. Dilma Rousseff, fille d’un immigré bulgare, a été la première femme élue démocratiquement à la présidence brésilienne. Emprisonnée et torturée de 1970 à 1972 sous la dictature militaire, elle est devenue le symbole de la quête de démocratie des Brésiliens.
Qui est Maria Ramos ?
Maria Ramos est une documentariste brésilienne et néerlandaise primée. Née à Brasilia, au Brésil en 1964, elle a obtenu son diplôme en film documentaire à l’Académie néerlandaise de cinéma et de télévision d’Amsterdam. En 2013, le conseil d’administration de la Fondation Helsinki pour les droits de l’homme a décerné le Prix Marek Nowicki à Maria Ramos pour son travail et ses excellents résultats en matière de représentation des droits de l’homme dans les films.
Basée aux Pays-Bas, Maria Augusta Ramos s’est imposée comme l’une des observatrices les plus brillantes de la société brésilienne, et de son système judiciaire en particulier. Jonglant entre le portrait individuel et la peinture de société, l’observation pure et la reconstitution nécessaire, Maria Augusta Ramos propose une démarche documentaire qui tient autant du journalisme d’enquête que de la fresque urbaine.
- 2019 : Filmer le travail – Poitiers (France) – Grand Prix
- 2019 : Elles tournent – Bruxelles (Belgique) – Sélection
- 2018 : Festival international du cinéma des peuples Ânûû-rû Âboro – Poindimié (Nouvelle-Calédonie) – Sélection internationale Hors compétition
- 2018 : DocumentaMadrid – Madrid (Espagne) – Compétition internationale long-métrage
- 2018 : Visions du Réel – Nyon (Suisse) – Sesterce d’or La Mobilière – Meilleur long métrage de la Compétition Internationale
- 2018 : Festival international du film de Berlin – Berlinale– Berlin (Allemagne) – Section Panorama
ARTICLES EN ÉCHO
HONDURAS, PARAGUAY, BRÉSIL… Se rallier pour mieux conspirer
Il est très étrange et révélateur de voir un vice-président en exercice conspirer ouvertement contre une présidente », s’insurge, le 18 avril, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, mettant en cause le « numéro deux » du pouvoir, M. Michel Temer, et dénonçant une tentative de « coup d’Etat » [1]. Accusée de « crime de responsabilité » pour « pédalage budgétaire » – une astuce comptable ayant permis de minimiser le déficit public de 2014 (année au cours de laquelle, le 26 octobre, elle fut réélue) –, soumise à une procédure de destitution, Mme Rousseff se défend becs et ongles. Ce qu’on lui reproche, une manœuvre certes contestable, a été pratiqué depuis 1985 par tous ses prédécesseurs ainsi que par les édiles des niveaux municipal et fédéral sans que la « justice » n’y prête attention…
Le coup d’État au cinéma
Source : Carta Maior – 17/05/2018
Par : Carlos Alberto MATTOS
Traduction : Roger GUILLOUX
Relecture : Du ALDON
Le Procès arrive sur les écrans après avoir été primé et avoir fait l’objet d’avant-premières tumultueuses. Neuf autres documentaires ont déjà montré ou sont sur le point de révéler d’autres approches du coup d’État de 2016…